Mobilité
Combien de temps faudra-t-il pour qu’un éventuel projet soit réalisé ?
L’ambition est d’entamer le chantier en 2027. Les travaux dureront au minimum 3 ans selon le planning actuel.
Entre-temps, l’Agence des Routes et de la Circulation (AWV) envisage également de travailler sur diverses routes régionales à Renaix et dans ses environs. Ces travaux sont-ils coordonnés entre eux ?
AWV prévoit en effet de rénover la Savooistraat, la C. Snoecklaan et l'Ommegangstraat. Le calendrier des travaux et les nuisances associées seront coordonnés entre De Werkvennootschap (pour le projet Rond Ronse) et AWV.
Les travaux de voirie et d’égout de la Savooistraat devraient débuter fin 2025/début 2026 et, selon les informations actuelles, seront achevés avant le début des travaux Rond Ronse. Les travaux routiers dans l'Ommegangstraat seront peut-être réalisés simultanément avec ceux de Rond Ronse, car il n’existe pas de goulots d'étranglement directs concernant la fluidité du trafic provenant de ces deux projets.
Ceci ne s'applique cependant pas au projet de l'avenue C. Snoecklaan, qui présente de nombreuses similitudes avec la réalisation de la N60. Le Gouvernement flamand sera chargé de la coordination entre ces réalisations.
Ne peut-on pas simplement adapter le réseau routier actuel, au lieu de construire de nouveaux tracés ?
En 2020 et 2021, la réutilisation du réseau routier actuel a été examinée en détail. L’utilisation de la Zandstraat et de l’Ommegangstraat comme nouvelles voies de déviation a été incluse dans l’étude en tant qu’alternatives possibles aux alternatives O5, O7 et I8.
L’évaluation appropriée démontre que le réaménagement de la Zandstraat à travers le Hotondbos comme nouvelle voie de déviation à côté du Muziekbos avec la réutilisation de l’Ommegangstraat auront un impact excessif et non atténué sur ces forêts qui bénéficient d’une protection européenne. Par conséquent, ces alternatives ont été écartées en mai 2021 et n’ont pas été incluses dans l’étude approfondie.
Avec la réalisation du projet Rond Ronse, le trafic sur ces routes traversant et longeant des réserves naturelles sera fortement réduit, ce qui sera bien sûr bénéfique tant pour la nature que pour la sécurité des cyclistes qui empruntent ces routes.
Ce projet est-il socialement justifiable ? Qu’en est-il de la mobilité durable et de l’utilisation d’espaces ouverts ? Ce projet est-il encore vraiment nécessaire ?
Le Gouvernement flamand a un objectif clair en tête : mettre un terme à l’empiétement des zones rurales, préserver et densifier les espaces ouverts existants là où cela est souhaitable. Le PESR envisage également de convertir en zones agricoles ou en espaces ouverts des zones résidentielles non encore aménagées en périphérie de la ville.
Améliorer la qualité de vie et la mobilité au centre de Renaix permet une densification qualitative plus poussée en vue de créer de nouveaux espaces ouverts. La pression dans la ville diminuera et des infrastructures cyclables complémentaires seront construites le long de la route de déviation sud. Ce faisant, l’utilisation du vélo, comme alternative à la voiture, est davantage stimulée.
Tout nouveau revêtement de chaussée est réduit au minimum. Le projet ne prévoit notamment pas l’aménagement de bandes d’arrêt d’urgence goudronnée ni d’avaloirs de voirie. En construisant de larges bermes d’infiltration à côté de la route, nous souhaitons assainir au maximum l’eau de pluie et lui permettre de s’infiltrer dans le sol.
La construction d’une nouvelle route ne va-t-elle pas aussi affecter la nature ? Que fait-on pour la nature et le paysage ?
Rond Ronse ne se contente pas simplement d’apporter une solution aux problèmes de mobilité et de qualité de vie dans la région. Des initiatives sont également recherchées pour renforcer la région, le paysage, la nature et les quartiers. Dans l'évaluation environnementale, l'impact de la route est étudié de manière approfondie (tant au niveau du PESR (plan-EIE) qu'au niveau du projet (projet-EIE).
Cela donnera également davantage d’espace à la vallée du Molenbeek. La route sera construite en remblai afin que le ruisseau puisse couler sous la route. Le Molenbeek disposera ainsi de suffisamment d’espace pour sortir de son lit. La faune et la flore de la vallée restent donc intactes.
Pourquoi des parcelles de terrain ont-elles déjà été acquises dans la bande de réservation dans le passé ?
Lors du précédent processus de planification, des discussions ont eu lieu avec les riverains dans le cadre d’un achat anticipé et à l’amiable. Le plan d’exécution spatiale régional a ensuite été annulé par le Conseil d’État. Au cours de ce processus, les engagements pris avec les parties qui souhaitaient vendre ont été respectés.
Le processus de planification actuel, débuté en 2019, est reparti d’une feuille blanche. Les études disponibles ont été examinées, actualisé et complétées par des études complémentaires ou nouvelles. Tenant compte de l’évolution de la politique et du terrain, le processus a débouché sur des idées et des conclusions différentes. Une autre alternative a été retenue.
L’alternative retenue se trouve en grande partie sur la bande de réservation existante. Ces propriétés acquises seront donc utiles pour la réalisation de l’alternative. Ce n’est cependant pas le cas dans un nombre limité d’endroits. Les moyens par lesquels ces parcelles peuvent être incluses ou non dans le projet sont analysés. Pensez à la nature, à l’agriculture ou à une nouvelle fonction résidentielle. Un certain nombre d’acquisitions supplémentaires sont en outre également nécessaires.
Les propriétaires concernés ont tous déjà été informés de l'impact du projet sur leur propriété.
Certains propriétaires de terrains pour lesquels une acquisition est nécessaire ont déjà été invités par courrier à un entretien individuel pour discuter de leur situation personnelle et répondre à leurs questions. Les autres propriétaires recevront un courrier sous peu. Par la suite, le Service des Transactions Immobilières (Dienst Vastgoedtransacties) entamera le processus pour parvenir à des acquisitions à l’amiable.
Pourquoi une liaison est-ouest est-elle nécessaire en plus d’une liaison nord-sud ?
Les recherches démontrent qu’une liaison est-ouest qualitative est nécessaire pour éviter le trafic de transit dans le centre de Renaix. Il y a effectivement du trafic non seulement sur les axes nord-sud, mais aussi dans le sens est-ouest. Dans son état actuel, l’importante liaison poids lourds entre la N60 et Petite France (Klein Frankrijk) passe par Bruul et Broeke, à travers la zone urbaine.
La liaison est-ouest permet d’éviter le passage de poids lourds devant des écoles et des hôpitaux. En outre, une piste cyclable de quatre kilomètres le long de la voie de déviation au sud de Renaix garantira une accessibilité aisée à vélo, grâce aux cyclostrades existantes et nouvelles, tant à ’t Rosco qu’aux zones d’activités.
Comment le tunnel proposé sera-t-il construit ? Aura-t-il également un impact en surface ?
Le tracé prévoit un tunnel foré de plus de 2 kilomètres de long, sur la liaison nord-sud, entre la Rijksweg à Markedal et la Kapellestraat à Renaix.
Un tunnel traditionnel est d’abord creusé, puis recouvert de terre. Comme son nom l’indique, un tunnel foré n’est pas creusé, mais foré. Étant donné que nous forons à une profondeur comprise entre 15 et 80 mètres, l’impact sur le paysage en surface est limité.
Avant de pouvoir entamer le forage du tunnelier, nous creusons un grand puits de construction sur la N60 à Markedal. Ce puits mesure environ 100 mètres sur 35, et a une profondeur d’environ 20 mètres. Cette zone est appelée zone de chantier dans le PESR. Le tunnelier est assemblé dans ce puits. Le tunnelier est un engin de pas moins de 80 mètres de long. Le tunnelier creuse du nord au sud. Il refait surface au sud. Il fore ensuite un deuxième tunnel pour le trafic provenant de la direction opposée. Le tunnelier creuse 10 à 15 mètres par jour. Deux années seront nécessaires pour achever les deux tunnels.
Forer le tunnel plutôt que de le creuser permet de conserver intacts le paysage et les forêts. Le tunnel est aménagé profondément sous terre pour éviter les glissements et les affaissements de terrain. Pendant le forage des tunnels, l’environnement sera surveillé en permanence. Cette surveillance permet d’ajuster le processus de forage, comme la vitesse de forage ou les paramètres de creusement, si nécessaire. De cette façon, nous pouvons éviter l’impact en surface.
Une liaison est-ouest au sud de Renaix ne va-t-elle pas causer beaucoup de nuisances sonores pour Stookt, Scheldekouter et Germinal ?
À certains endroits, la liaison est-ouest sera proche des zones résidentielles. Pour améliorer la qualité de vie dans ces quartiers et minimiser la pollution sonore, le PESR impose des conditions strictes concernant la construction de murs et d’écrans antibruit, et de diffracteurs. L’évaluation des incidences sur l’environnement a examiné en profondeur l’impact sonore de la route.
Il n’y a pas une alternative pour la jonction de la route de dérivation sud avec le Langeweg ?
Lors de la procédure PESR, les différentes connexions et intersections possibles sur la N60 et la route de déviation ont été étudiées à travers des études de mobilité. Un équilibre a été recherché entre un trafic fluide (moins de connexions sont préférables) et des possibilités suffisantes pour le trafic local de monter et de descendre, ou de traverser, la N60 et la route de déviation. De cette façon, nous évitons de trop longs détours. Des liaisons suffisantes garantissent également que la circulation utilise suffisamment la route de déviation et la N60, évitant ainsi le centre-ville de Renaix.